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Paul Klee

Rythme de jardin

Peinture à l'huile sur apprêt sur carton entoilé ; cadre reconstitué, 19,5 x 28,5 cm

Zentrum Paul Klee, Bern, Depositum aus Privatbesitz, Schweiz

Jardin communautaire 

Notre jardin communautaire, ouvert et intergénérationnel, permet un rapprochement entre le Zentrum Paul Klee et les Bernois. Le FRUCHTLAND devient un lieu de rencontre pour le quartier et fait l'objet d'une réflexion sur la production alimentaire dans l'espace urbain. Le jardin étant bien ordonné, il ne pousse dans chaque plate-bande que ce qui doit y pousser. Ce qui n'y a pas sa place est arraché. L'amour de l'ordre de nos jardinier.e.s se manifeste de manière exemplaire dans le soleil que forment les herbes aromatiques. Avec sa diversité de plantes, de couleurs et de formes, un jardin est aussi empreint d'une certaine beauté, qui connaît des « écarts » différents selon son jardinier.

Infos sur le jardin communautaire

A propos de l'œuvre

Ce tableau de Paul Klee met en évidence son intérêt pour les structures naturelles. Le jardin mentionné dans le titre apparaît surtout comme une composition géométrique déformée. Un rythme de formes fluides se crée. Certains champs sont eux-mêmes dotés d'une structure : damier, hachures ou formes circulaires. Les plantes n'apparaissent que de manière allusive, sous forme d'éléments fluides et foisonnants.

Klee s'intéresse à l'interaction entre l'artificiel et le naturel ; en effet, chaque parc ou jardin est une part de nature façonnée de main d'homme. Klee se considère lui-même comme un artiste qui crée du neuf en se basant sur des phénomènes, structures et processus naturels – exactement comme dans la nature.

Approfondissement : les structures de la nature

La nature regorge de structures, autrement dit de formes construites selon des règles ou des modèles précis. La plupart du temps, la forme dépend de telle ou telle fonction de la structure. Les graines des fleurs de tournesol, par exemple, sont disposées en spirale. Il y a des spirales qui tournent vers la droite et d'autres vers la gauche. Si l'on compte les spirales, on obtient des nombres bien précis pour chaque fleur. On retrouve également ce type de spirales dans les coquilles d'escargots ou les coquillages. La disposition des pétales d'une fleur ou des feuilles sur la tige d'une plante a également sa raison d’être : une disposition en quinconce, par exemple, permet aux plantes de ne pas se faire de l'ombre et d'absorber un maximum d'énergie solaire.