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Paul Klee

Pomone, trop mûre

Huile sur papier sur jute ; baguettes de cadre d'origine, 68 x 52 cm

Zentrum Paul Klee, Bern

51753

Champ principal

Vous avez ici une vue d'ensemble de notre champ. C'est une surface de 2,5 hectares – en gros, les dimensions de deux terrains de football. L'agriculteur Thomas Wüthrich et son équipe entretiennent et cultivent notre FRUCHTLAND. Quand le champ est labouré, il est sillonné de longues lignes parallèles. Avec ses nervures en acier, l'architecture du bâtiment du Zentrum Paul Klee, réalisé par Renzo Piano, reprend exactement ces lignes – lui aussi s'est inspiré de la nature ! On cultive chaque année quelque chose de différent : ce sont tantôt des tournesols jaunes qui s'illuminent, tantôt du lin bleu clair qui fleurit pendant une courte période, ou encore du maïs qui se dresse à deux mètres de hauteur et cache le bâtiment derrière un mur de verdure.

En automne 2023, Thomas Wüthrich a semé de l'orge sur la parcelle de terre. Il s'agit d'une variété qui se prête au brassage. Le Zentrum Paul Klee va donc brasser de la bière ! Elle sera prête pour l'année du jubilé 2025.

A propos de l'œuvre

Pomone est la divinité des fruits dans la mythologie antique. Dans l'histoire, les artistes la représentent généralement comme une jeune et jolie femme portant des fruits ou une corbeille de fruits. Paul Klee suit cette tradition tout en innovant radicalement : sa Pomone se compose de deux lignes qui partent de la gauche et de la droite ; elles se rejoignent au milieu et s'enroulent vers le haut et vers le bas pour former des arcs. Dans l'arc supérieur, Klee peint un « T » : des yeux, un nez et une bouche. Tout autour se trouvent des plates-bandes avec des touches de noir, un râteau et, à droite au milieu, un petit arbre. L'artiste intitule cette toile « Pomone, trop mûre ». Chez Klee, même une déesse devient mûre et elle est éphémère. Le rouge vif du tableau fait allusion à la maturité du fruit.

Approfondissement : l'architecture dans la nature

Pour concevoir le bâtiment du Zentrum Paul Klee, Renzo Piano a observé tout ce qu'il y avait à cet endroit. Il a vu un paysage vallonné à la périphérie de la ville - d'où sont nées les trois vagues du ZPK. Le bâtiment sort de la nature ou y pénètre, se transformant ainsi en une sculpture paysagère. Mais il a également tenu compte de l'autoroute – la façade, légèrement cintrée, en épouse ainsi la ligne. Piano s'inspire également du beau graphisme de Paul Klee et de sa précision. Les lignes de l'œuvre « Pomone, trop mûre » en sont un exemple.