Les films
Entre la fin des années 1990 et aujourd'hui, Sarah Morris produit 16 films. La plupart de ses films sont des portraits urbains expérimentaux de métropoles telles que Chicago, Abu Dhabi, Rio de Janeiro ou Pékin. Comme dans ses peintures, Morris décrypte dans ces portraits le caractère particulier, la « psychogéographie » d'une ville ainsi que son contexte et ses tensions sociales, économiques et culturelles.
Du point de vue de la méthode, les films de Morris rappellent les chefs-d'œuvre de l’avant-garde cinématographique des années 1920. L'artiste utilise coupes et montages pour mettre en scène les protagonistes de la ville et assembler les images de la vie urbaine en une composition globale. Ces films sont produits avec une image de grande qualité et jouent souvent sur la proximité, étonnante, avec les centres de pouvoir.
L'impact impressionnant de ces films se déploie dans l'interaction des images au fil du temps : le rythme du film, accompagné de la bande-son hypnotique de Liam Gillick, nous permet de vivre plus intensément les images produites par Morris et de percevoir des liens qui ne nous seraient pas apparus autrement.